On connaît l'auteur pour ces brèves de comptoir, pour lesquelles il obtient un prix dans les années 90, mais aussi pour ses collaborations à Hara-kiri/Charlie Hebdo. Il se consacre également à l'écriture de romans et au théâtre. Ici, on le retrouve dans une série de haïkus, qu'il adapte des discussions de cafés, mais également à travers des poèmes en vers libres, pensées poétiques, que le lecteur goûte comme des maximes rêveuses et lumineuses.
Ce recueil peut se feuilleter au fil des humeurs, du temps que l'on dispose aussi. Il nous offre des parenthèses méditatives, souvent pleines d'humour. Par exemple :
"Moi, si un jour j'habite sur la Lune, je veux un balcon."
"Si c'était que moi, le trèfle à quatre feuilles porterait bonheur à partir de deux feuilles."
"ça serait bien la neige sucrée, pour quand on tombe."
Ou encore :
Prévert
Un Prévert, un Prévert, un Prévert,
plus un Prévert est une liste à la Queneau .
Prévert aurait pu s'appeler Prébleu, tout lui va.
Haïku :
Baudelaire achète du pain
paie en poème
manque un vers.
C'est touchant, beau, c'est à découvrir d'urgence !
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