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Portrait de poète : Clément Bollenot



Peux-tu te présenter en quelques mots ?


Je m’appelle Clément Bollenot. J’ai publié 3 recueils de poésie : Demain incertain (Gros

Textes, 2018), Non-lieu (L’Ail des ours, 2022) et Ici l’horizon (Le Chat polaire, 2023). Je suis

également enseignant dans le primaire et je milite pour la poésie à l’école, au quotidien, avec

ma classe et celles des autres.


Comment es-tu entré en poésie ?


Ma première entrée en poésie date du lycée. Nous avions étudié le recueil Une saison en enfer

de Rimbaud. Je n’avais jamais rien lu de tel auparavant. Parallèlement j’ai découvert aussi des

chansons dont les textes avaient une grande musicalité poétique (chez Gainsbourg, MC

Solaar, Bernard Lavilliers, Jacques Brel…). J’ai commencé à écrire par intermittence jusqu’à

ma rencontre avec Samantha Barendson suite à une de ses lectures lors d’un Printemps des

poètes. Je me suis mis à lire de plus en plus de poésie contemporaine, je suis allé à des

lectures et puis un jour j’ai eu envie de partager mes écrits et j’ai envoyé des textes à la revue

Verso qui les a retenus. Depuis, je n’ai jamais cessé d’écrire.


Depuis combien de temps écris-tu ?


Mes premiers souvenirs d’écriture autres que ceux liés à l’école remontent à mes 7 ou 8 ans.

J’avais écrit un journal de vacances et je m’étais lancé dans l’écriture d’une sorte

d’encyclopédie sur l’histoire de la vie sur terre depuis son apparition jusqu’aux hommes

préhistoriques. Je collectais des infos dans des livres pour rédiger ce documentaire que je n’ai

jamais terminé. Ensuite j’ai écrit à l’adolescence, des livres de fantasy pas vraiment aboutis.

J’ai commencé plusieurs trilogies jamais terminées. Donc l’écriture avant la poésie a toujours

été une quelque chose d’important pour moi, une occupation centrale.


As-tu des rites d'écriture ? Dans quelles conditions aimes-tu écrire ?


Des rites je ne sais pas mais des habitudes c’est certain. Il m’arrive de rester de longues

périodes sans écrire. Je pense que c’est un temps de maturation nécessaire. Et puis quand je

sens que c’est le moment, j’essaie de me dégager des plages pas trop courtes pour vraiment

tenir le fil et le dérouler sans le couper. Quand j’écris, j’aime mettre de la musique, souvent

fort. Je peux mettre une musique en boucle si elle correspond à l’atmosphère de ce que je

souhaite écrire. Les musiques sont différentes en fonction de ce que ce que j’écris. J’aime

autant être seul pour écrire qu’être dans un café, au milieu d’une certaine agitation. L’écriture

est reliée à la vie environnante.


Quelle vision as-tu de la poésie contemporaine ?


La poésie contemporaine est très riche et très dynamique. Il y a un grand nombre de maisons

d’éditions, de revues, de scènes, on la trouve aussi sur les réseaux sociaux, sur les murs des

villes. Il y a une scène très dynamique. On peut assister à des lectures, à des performances, à

des festivals. De mon point de vue, c’est un bouillonnement. Il y a beaucoup de personnes qui

ont des choses à dire et elles n’attendent pas qu’on leur donne l’autorisation elles le disent. Il

y a beaucoup de jeunes, de femmes et toutes ses personnes s’emparent de sujets brûlants, de

sujets d’actualité, de sujets de société. La poésie parle de nos vies, de nos rapports au monde.

La poésie est politique.


As-tu des projets artistiques à venir ?


J’en ai plusieurs en cours oui. J’ai des projets d’écriture en cours. J’ai un projet d’exposition

avec un peintre fin septembre à Bourg-en-Bresse ainsi qu’un projet avec un musicien autour

d’Ici l’horizon, mon dernier recueil publié au Chat polaire.


Tes sources d'inspirations ?


Ce qui se passe autour de nous. Et puis un intérêt pour les marges.


Tes poètes préférés ?


J’aurais du mal à répondre à cette question car il y en a beaucoup. Parmi mes récentes

lectures, des recueils m’ont particulièrement touchés : Frénésies de Stéphanie Vovor, Le

manifeste du Nous de Mélanie Leblanc, N’oublie pas d’Estelle Fenzy, L’horizon par hasard

d’Anne-Martine Parent, Treize âges de la vie d’une femme de Marie Rouzin et Créatine de

Victor Malzac même si ce n’est pas un recueil, la langue y est très inventive, c’est comme un

grand monologue poétique.


Une question que tu aimerais que je te pose ?


Thé ou café ?


Un dicton ? Une philosophie de vie ?


« On meurt tous un jour, qu’on soit mendiant ou empereur ».


Tu as carte blanche :) pour la fin !


N’hésitez pas à découvrir, à lire et à offrir la poésie d’aujourd’hui, elle dit beaucoup de notre

monde !

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