Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Stauri, je vis en Occitanie entre les arbres et les coteaux. Me voilà poète, raconteur d’histoires, jouant de l’écriture pour porter des messages, parfois légers, parfois lourds. Mon roman poétique « Le lapin à bascule » sorti en novembre 2023 est publié chez Atelier Contreforme, microédition alsacienne qui fabrique des livres à la main.
Comment es-tu entré en poésie ?
Mon premier souvenir est un poème appris en C.P., qui n’avait pas de ponctuation. Je l'ai tout de suite fait remarquer à la maîtresse. Elle m’a dit que le poète avait tous les droits. Il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. Par la suite, la musique et les chanteurs à textes m’ont donné le goût des mots et des messages : Cabrel, Brassens, Aznavour, IAM, McSolaar, etc. Une fenêtre s'est ouverte sur la poésie.
Depuis combien de temps écris-tu ?
Mes premiers sentiments amoureux ont été un point de départ dans mon écriture, mais également les textes maladroits d’un enfant qui essaie de comprendre le monde avec ses mots à lui. Par la suite, j’ai mis cela de côté. J’écrivais des lettres à mes amis, à mes amours, à mes emmerdes. J’ai repris l’écriture poétique de manière régulière depuis 2019, avec des publications dans des
revues l'année suivante. Désormais, elle fait corps avec moi.
As-tu des rites d'écriture ? Dans quelles conditions aimes-tu écrire ?
J’aime écrire quand l’inspiration vient, qu’importe le moment. Quand cela arrive, il faut que je le note, souvent sur mon portable. Je n’ai pas une belle graphie, c'est une histoire complexe entre mon stylo plume et mes enseignants. Je retravaille mes textes dans un deuxième temps, sur ordinateur, de façon moins impulsive. Quand je bloque, je m’enregistre et m’écoute pour
trouver le rythme et la justesse du mouvement.
Quelle vision as-tu de la poésie contemporaine ?
La poésie reprend petit à petit sa place sur l’échiquier de l’édition, portée par une génération assez incroyable de poétesses et de poètes (Cécile Coulon, Laura Vazquez, Mélanie Leblanc, Thomas Vinau, Arthur Teboul, Arthur Navellou). Je pense que cette poésie contemporaine n’est qu’au début de sa mue, que le plus beau reste à venir. Mais, pour moi, elle doit être résistante, provocante, libre et audacieuse. Elle doit sortir des "autoroutes du plaire".
As-tu des projets artistiques à venir ?
Je travaille actuellement avec une poétesse sur un manifeste d’un nouveau mouvement poétique « le sous-réalisme », un clin d’œil au surréalisme mais version 2024. J’ai également en tête un recueil, mais l’angle de l’histoire poétique manque pour l’instant de stabilité.
Tes sources d'inspiration ?
La terre, les courbes, les vibrations du monde, un caillou, une plage, un verre de vin...
Tes poètes préférés ?
Andrée Chedid, Marie-Laure Dagoit, René Char, Thomas Vinau.
Une question que tu aimerais que je te pose ?
Si tu étais un poème, lequel serais-tu ?
Un dicton ? Une philosophie de vie ?
Du vin, des courbes et de la poésie.
Tu as carte blanche :) pour la fin !
Lisez de la poésie, faites-la découvrir à vos proches, offrez-la, écrivez, doutez, avancez ; la poésie n’a pas de limite. Soyez déraisonnablement poétique dans vos vies et dans vos mots.
Retrouvez Stauri sur son compte instagram @stauri.poetry
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